Valoriser ses déchets verts au jardin
Dans la thématique Jardin et Jeux plein air
Feuilles mortes, herbe coupée, résidus de taille… Les nombreux déchets verts de votre jardin forment rapidement un volume important et vous encombrent. Plutôt que les transporter en déchetterie, apprenez à les recycler directement sur place et à les employer de façon utile au jardin !
Notre guide complet vous explique tout sur la valorisation des déchets verts au jardin, une démarche à la fois pratique et écoresponsable qui a le vent en poupe.
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Pourquoi valoriser ses déchets verts ?
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Qu’englobent les déchets verts ?
Les déchets verts résultent des activités d’entretien des jardins et des parcs, privés ou publics. Ils comprennent en particulier :
- les résidus de tonte ;
- les feuilles mortes ;
- les résidus de débroussaillage ;
- les résidus de taille de haies et d’arbustes ;
- les résidus d’élagage et abattage des arbres.
Selon l’Ademe, l’entretien d’un jardin particulier génère ainsi une moyenne de 160 kilos de déchets verts par personne et par an(1) !
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Que dit la loi ?
Depuis 2011, la loi interdit de brûler les déchets verts de son jardin, que ce soit à l’air libre ou dans un incinérateur de jardin, sous peine d’une amende de 450 €. En effet, la combustion des végétaux pollue l’air, cause des troubles du voisinage et génère des risques d’incendie. Ainsi, l’Ademe précise par exemple que 50 kilos de déchets verts brûlés émettent autant de particules que près de 10 000 kilomètres effectués par une voiture diesel récente en ville (1)!
Il est interdit également de jeter des déchets verts à la poubelle ordinaire ou dans la nature. Ceux-ci doivent être transportés en déchetterie ou évacués par un service de collecte sélective, s’il en existe un dans votre commune.
En principe, les déchets verts ainsi collectés sont ensuite recyclés pour être valorisés (compost pour les espaces verts, valorisation énergétique…). Toutefois, cette gestion collective engendre de nombreux transports et des coûts de traitement élevés, qui se répercutent au niveau du budget des collectivités et indirectement auprès des contribuables à travers les taxes.
L’autre solution consiste à recycler soi-même sur place les déchets de son jardin, ce qui offre de multiples avantages.
Le conseil Cdiscount
N’hésitez pas à vous déplacer en mairie pour en savoir plus sur la colecte des déchets verts dans votre commune. Sachez par ailleurs qu’il existe quelques rares dérogations à ces interdictions, mais elles sont véritablement exceptionnelles !
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Le recyclage des déchets verts, une démarche écoresponsable
Chaque fois que possible, il est conseillé de recycler soi-même sur place les déchets de son jardin. Cette démarche est à la fois :
- Pratique, car elle vous dispense de transporter des déchets volumineux jusqu’à la déchetterie, avec à la clé des chargements et déchargements fastidieux.
- Économique, car vous économisez du carburant et vous produisez vous-même des matières premières entièrement gratuites pour votre jardin (paillis, engrais, amendements).
- Écoreponsable, car d’une part, vous évitez des transports polluants et des modes de valorisation énergétivores ; d’autre part, vous disposez de matières premières entièrement naturelles pour protéger et nourrir le sol de votre jardin, qui sera d’autant plus vivant.
Votre propre jardin et l’environnement en général ne s’en porteront que mieux !
Les différents moyens de valorisation des déchets végétaux
Il existe 5 façons principales pour recycler et valoriser soi-même les déchets de son jardin.
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Le compostage
Le compostage permet de transformer les déchets verts en une précieuse matière première organique pour votre jardin. Pour faire plus facilement son compost, il est recommandé de s’équiper d’un composteur, dans lequel on peut mettre les déchets de cuisine et certains déchets ménagers, mais aussi de nombreux déchets de jardin. L’important est d’équilibrer les matières vertes azotées (tontes de gazon, fruits et légumes abîmés…) et les matières brunes (feuilles mortes, brindilles broyées…).
Sous l’action de micro-organismes et petits animaux (bactéries, champignons, vers de terre), ces déchets vont se décomposer et se transformer peu à peu en compost bénéfique pour votre jardin.
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Le paillage végétal
Le paillage végétal est une technique qui consiste à placer au pied des plantes de la matière organique végétale telle que des résidus de tonte ou des déchets verts préalablement broyés. Ce paillis protège le sol, réduit les pertes d’eau par évaporation et limite les corvées de désherbage. En outre, en se décomposant, il apporte des éléments fertilisants au sol.
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Le broyage
Les résidus plus coriaces, comme les déchets de taille de haies ou d’arbustes, peuvent plus difficilement être utilisés tels quels. C’est pourquoi il est recommandé de les broyer à l’aide d’un broyeur à végétaux. Les menus fragments de bois obtenus peuvent ensuite être réutilisés de différentes façons (compost, paillage).
Le geste malin
Si vous ne possédez pas de broyeur, il est peut-être possible d’en emprunter un ; sinon, pensez à la location ou à l’achat en commun avec des voisins.
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La fabrication de terreau
Les feuilles mortes peuvent servir à fabriquer un excellent terreau, à utiliser comme amendement du sol ou pour les semis.
Pour obtenir un terreau de feuilles, il suffit de remplir un grand sac-poubelle noir de feuilles humides, de le fermer sans trop serrer, de le percer sur toute sa surface et de le laisser en plein air. Par temps sec, on peut arroser un peu le contenu du sac. Le terreau sera prêt à être utilisé au bout de 9 à 18 mois, selon la nature des feuilles.
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La confection de buttes de permaculture
La plupart des déchets verts peuvent être utilisés pour monter des « lasagnes » ou des buttes de permaculture. Comme pour la fabrication de terreau, il s’agit d’une expérience particulièrement gratifiante puisqu’on « fabrique » un sol fertile à partir de déchets végétaux.
Commencez toutefois par bien vous renseigner sur la façon de composer et équilibrer les couches.
La valorisation des différents déchets végétaux
À chaque type de déchet vert ses modes de valorisation !
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Valoriser les tontes de gazon
- Paillis pour le potager et les massifs de fleurs : étendez l’herbe coupée au fur et à mesure des tontes en couches fines successives ; ou encore faites-la sécher avant de l’utiliser comme paillis. En revanche, l’herbe coupée ne doit jamais être placée telle quelle en couche épaisse, sous peine de devenir visqueuse et malodorante.
- Compost : l’herbe coupée peut être ajoutée au compost, mais seulement en petite quantité et en veillant à l’équilibre entre déchets verts et déchets bruns.
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Valoriser les feuilles mortes
- Compost : les feuilles mortes peuvent également servir à la constitution de ce dernier, toujours en veillant à l’équilibre des différents types de déchets.
- Paillis : beaucoup de feuilles mortes peuvent être utilisées telles quelles, pour pailler le potager ou les massifs. Toutefois les feuilles épaisses et vernissées gagnent à être broyées à la tondeuse auparavant.
- Terreau de feuilles : là encore, mieux vaut auparavant broyer les feuilles épaisses, vernissées ou à pétiole rigide à la tondeuse.
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Valoriser les résidus de taille des arbustes
- Paillis direct au pied des haies : si vous taillez régulièrement vos haies et n’avez que des branchages de petit calibre, il est possible de laisser vos résidus au pied de celles-ci, en guise de paillis.
- Compost, paillis : après les avoir broyés finement, on peut mettre les résidus de taille au compost ou les utiliser dans tout le jardin en tant que paillis.
- Allées de broyat : le bois broyé peut être étalé sur des allées, par exemple au potager, pour éviter de patauger dans les flaques et dans la boue.
- BRF : le bois raméal fragmenté ou BRF se réalise en broyant entre octobre et mars de jeunes branches fraîchement coupées et en épandant très rapidement ensuite le broyat sur le sol. Fin avril, on griffe le sol pour y incorporer ce dernier. Cette technique améliore la structure des sols et les fertilise avec des résultats spectaculaires.
- Utilisations diverses : des branchages secs font un petit bois parfait pour allumer le feu dans une cheminée ; certains peuvent être utilisés pour confectionner des plessis, des tuteurs, des rames à haricots, des piquets, etc.
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Valoriser les résidus d’élagage et d’abattage des arbres
Les grosses branches issues de l’élagage et les troncs d’arbres abattus peuvent être utilisés de deux façons principales :
- Bois de chauffage : débitez le bois à la tronçonneuse et mettez-le à sécher pendant 2 ans avant utilisation.
- Buttes de permaculture : certaines techniques de permaculture recommandent de placer en fond de butte des troncs humides et spongieux, déjà en cours de décomposition, avant de monter la butte de façon plus classique.
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Valoriser les résidus d’entretien des massifs et du potager
Les petits déchets végétaux issus de l’entretien du potager et des massifs peuvent souvent être laissés tels quels sur place, en guise de paillis. Au besoin, vous pouvez les rassembler et les broyer à la tondeuse, équipée de son bac de récupération.
Bien entendu, vous pouvez aussi les mettre au compost.
Comment produire moins de déchets verts ?
Valoriser ses déchets verts est très utile, mais on peut aussi chercher à limiter leur production à la source. Plusieurs possibilités existent :
- Éviter les trop grandes surfaces de pelouse : la plantation d’une prairie fleurie ou d’espèces couvre-sols peut être une alternative pour avoir moins de résidus de tonte. On peut aussi opter pour un gazon à croissance lente, qui peut permettre d’économiser jusqu’à une tonte sur deux !
- Gérer les tontes de façon à produire moins de déchets : une tonte haute (8 cm) génère moins d’herbe coupée qu’une tonte à 3 ou 4 cm.
- Pratiquer le mulching, technique de tonte qui valorise l’herbe coupée tout en évitant d’avoir à la ramasser : la tondeuse équipée d’un kit mulchingcoupe l’herbe en minuscules morceaux qui sont redéposés sur la pelouse et se décomposent en jouant le rôle d’engrais naturel.
- Pailler le potager et les massifs, ce qui limite la prolifération d’adventices dont il faut ensuite se débarrasser.
- Opter pour des haies à entretien limité, en privilégiant :
- Les haies libres, qui n’ont pas besoin d’être taillées aussi souvent que les haies classiques mono-espèce.
- Les arbustes de hauteur réduite, qui nécessiteront également des tailles moins fréquentes et produiront moins de déchets.
Vous avez désormais toutes les clés en main pour recycler utilement ou limiter les déchets verts de votre jardin !
Pour aller plus loin, retrouvez nos tutoriels pour apprendre à fabriquer un composteur en bois ou faire son purin d’ortie.
(1) https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/maison/jardinage/pourquoi-faut-rien-bruler-jardin
Nos guides d’achat et tutos
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